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Exclusif : 4 questions au Saint-Nicolas

30 Nov 2022
Exclusif : 4 questions au Saint-Nicolas

Alors que son cortège s’élancera du quai de Dogneville en début de soirée samedi 3 décembre, saint Nicolas a accepté de nous recevoir pour parler de ce moment qu’il attend avec la même hâte que des milliers de Spinalien.


Saint Nicolas, l’heure des retrouvailles avec les Spinaliens approche. Comment vous sentez-vous ?

S.N. Impatient ! J’ai déjà ressorti mon manteau et ma mitre, à chaque fois que je les vois, j’ai la tentation de les remettre tout de suite. Bon, il faudra que mon barbier vienne d’abord, que je sois présentable… Mais le rendez-vous est pris, juste avant mon retour à Épinal ! Sincèrement, après avoir connu une annulation en 2020, je pensais que mon impatience n’aurait plus jamais à voir avec celle de 2021. Hé bien, je me trompais ! Et il ne vous l’avouera pas, mais le Père Fouettard est comme moi, il trépigne. Un an à attendre pour savoir si les enfants ont été sages ! Mais lui, j’espère qu’il sera déçu (rires) !

Vous êtes fêtés dans toute la Lorraine, en Alsace et dans le Nord, mais aussi à l’étranger, y compris dans des pays orthodoxes/protestants. Pourquoi ce rendez-vous à Épinal vous tient tant à cœur ?

S.N. Mais parce qu’Épinal, c’est de là que tout est parti ! Mes liens avec les Lorrains, ce rendez-vous spécifique du cortège… Bon d’accord, je suis né à Patare, en Turquie, où j’ai été élevé au rang d’évêque, et je suis le protecteur de tellement de gens et corps de métier que mon agenda ferait peur à bien à un ministre (rires) ! Mais rien ne m’importe plus que ce rendez-vous avec les enfants, et mon culte et mes traditions « modernes » sont nés ici, à Épinal. Où l’imagerie populaire m’a mis en avant pour éduquer bien des générations. Et où « mon » cortège a démarré, dans les années 1950.

C’est une magie qui n’a pas d’âge.
J’ai plus de 1750 ans et je ne vis que pour et grâce à ces moments !

— Saint Nicolas

Saint Nicolas Évêque de Myre, entre 1827 et 1849, taille-douce coloriée au pochoir, Ledoyen imprimeur éditeur,
Paris, coll. musée de l’Image, Épinal © musée de l’Image – Ville d’Épinal / cliché H. Rouyer

Votre défilé justement, qu’a-t-il de spécial à vos yeux ?

S.N. Comme je vous le disais, c’est ici qu’il a commencé. Avec trois chars, tractés par des bourriques. Soit dit en passant, je ne suis pas mécontent qu’elles ne les tractent
plus. Mon dos se souvient encore de ma chute quand elles ont avancé d’un coup sans prévenir, quai des Bons-Enfants, c’était en 1953. Ou 1954 ? Je préfère oublier.
Je retiens les bons moments, et chaque année, ce sont les mêmes, mais jamais je ne m’en lasse ! C’est de voir le travail considérable des bénévoles pour confectionner les chars et décorations, de voir cette foule les acclamer et m’alpaguer. C’est la musique, les odeurs, cette atmosphère de fête, recevoir les clefs de la ville… Honnêtement, qu’y
a-t-il de meilleur que ces moments de joie et de fête tous ensemble ? Alors imaginez ce que ça représente pour moi, d’être celui qui inspire tout cela. C’est aussi magique pour vous que pour moi. Et ça ne s’arrête pas au défilé…

C’est-à-dire ?

S.N. Mais voyons, je veux bien sûr parler de ma grande tournée ! Ça me renvoie il y a des décennies, quand on crapahutait à dos d’âne ou à pied avec Père Fouettard, de maison en maison. Cet esprit « vagabond », la surprise des enfants, c’est pendant la tournée qu’on les retrouve. Les chants et dessins pour nous accueillir, les plus timides ou impressionnés (alors que, parfois, je le suis tout autant qu’eux !), et à l’inverse, ceux qui se jettent à mon cou ! Et toujours ces étincelles dans les yeux, chez les plus jeunes comme chez les aînés. Et vous savez quoi ? Quand on passe d’une école à l’autre et qu’on croise des collégiens ou lycéens, je peux vous certifier que même eux, ça continue de leur faire quelque chose. Leurs yeux les trahissent (sourire). C’est une magie qui n’a pas d’âge. J’en suis la preuve : j’ai plus de 1750 ans, et je ne vis que pour et grâce à ces moments.

Histoires de Saint Nicolas par Jacques Grasser

Les incroyables histoires de Saint Nicolas, contées par

— Jacques Grasser, délégué au patrimoine historique, aux archives municipales et correspondant Défense
Pluie en juillet, feu en décembre !


La fête de la Saint-Nicolas n’a pas tou
jours été accompagnée d’un feu d’artifice. Celui-ci a été ajouté dans les années 1960, des suites… d’une énorme averse estivale. Lors d’un 14 juillet particulièrement arrosé, le feu d’artifice ne put être tiré et les fusées furent mises au sec. Pour ne pas gâcher le matériel, il fut décidé de les utiliser le soir du 6 décembre. Et le feu s’est immédiatement ancré dans la tradition.

Les bateaux tombent à l’eau

Jusque dans les années 1970, un autre cortège animait la Saint-Nicolas : celui de petits bateaux équipés de feux de Bengale, déposés sur la Moselle en amont du centre-ville pour ensuite voguer au cœur d’Épinal. Une tradition dans la tradition, qui s’arrêta subitement après que les personnels chargés de mettre les embarcations à l’eau avaient pris de gros risques un hiver de crues exceptionnelles.

Un défilé sans limite… ou pas !

Parti de ses trois chars originels, le défilé de la Saint-Nicolas a crû jusqu’aux limites… du bon sens. Le nombre d’éléments (chars, groupes et orchestres) s’est naturellement limité à une soixantaine pour que l’avancée du cortège reste aussi fluide que possible. Idem pour la hauteur des éléments, qui s’est bornée d’elle-même, après quelques années où il a fallu avoir recours à un « perchiste » pour surélever les guirlandes de la ville et permettre le passage des chars les plus imposants.

En mondovision

Si saint Nicolas y est bien célébré chaque 6 décembre, les villes jumelles d’Épinal n’organisent pas de grandes parades en ville comme dans la Cité des images. En revanche, la retransmission télévisée en direct permet à toutes de profiter du cortège spinalien. À La Crosse (Wisconsin), il n’est pas rare qu’il soit suivi en direct, à la mi-journée.

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Pour tout savoir sur les fêtes de fin d’année, c’est par ici !

Sentez-vous le parfum enivrant des fêtes de fin d’année ? Épinal se pare de ses habits de lumière (en led bien sûr !) et met les petits plats dans les grands pour vous offrir un mois de décembre de fête et de magie. On retrouve tous les ingrédients qui en font le sel : village de Saint-Nicolas autour de la basilique, sapin et carrousel place des Vosges, chalets gourmands, projections d’une animation de la façade du palais de Justice, et bien sûr le fameux cortège de Saint-Nicolas. À l’image de la patinoire, qui passe au synthétique, le programme d’animations se veut plus économique et écologique, mais tout aussi féerique !

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