La ville d’Épinal dispose d’un réseau de chauffage urbain de 32 km qui dessert en chauffage et en eau chaude sanitaire 150 sous-stations, soit 9 000 équivalents logements. Les abonnés principaux sont la Ville d’Épinal, la Communauté d’Agglomération d’Épinal, Épinal Habitat, l’Hôpital Durkheim, la Clinique Ligne Bleue, l’État, la Région Grand-Est, l’Université de Lorraine, le 1er Régiment de tirailleurs… Les bâtiments raccordés sont scolaires, administratifs, sportifs, culturels, militaires, de logement ou de santé. Il est alimenté à plus de 85 % en énergie renouvelable (plus de 69 000 tonnes de bois/an) par 3 chaufferies bois-énergie.
En matière de lutte contre le réchauffement climatique, l’utilisation massive de biomasse sur ce réseau permet de réduire annuellement nos émissions de CO2 de plus de 21 000 tonnes. L’énergie d’appoint est apportée par des chaudières gaz complémentaires sur les sites (Colombière et Plateau de la Justice) ou des chaufferies gaz autonomes (comme le Centre des congrès, la Ligne Bleue ou la caserne Varaigne).
Chiffres clés






Ces trois chaufferies injectent de l’eau chaude à 105° Celsius dans un réseau enterré de canalisations isolées. Ces tuyaux acheminent l’eau jusqu’aux sous-stations des abonnés. Un système d’échange de chaleur transfère les calories du réseau urbain vers le circuit de chauffage central du bâtiment. Après avoir échangé sa chaleur, l’eau du réseau urbain retourne vers les chaufferies du réseau pour être à nouveau chauffée. On distingue donc le réseau primaire, en circuit fermé, qui transporte la chaleur des chaufferies de production jusqu’aux sous-stations des bâtiments, et le réseau secondaire, interne aux bâtiments, qui permet de distribuer la chaleur des postes de livraison jusqu’aux différents équipements. Dans les chaufferies, les poussières et cendres rejetées lors du processus de production de chaleur sont filtrées, récupérées et revalorisées. Un suivi de la qualité des rejets est effectué en continu.
Un nouveau schéma de développement du réseau est en cours de rédaction, qui permettra de nouvelles extensions, en particulier sur la rive gauche de la Moselle.
Mise en service en 2002, il s’agit de la première chaufferie bois/gaz de la ville, en partenariat à l’époque avec la Chambre d’agriculture. D’une puissance bois en base de 1,7 MW, elle fut alors raccordée à un petit réseau de chaleur de 2km.
Mise en service en 2008, une nouvelle chaudière bois remplaça les chaudières charbon du réseau de chaleur originel du Plateau de la justice. Cette seconde chaufferie, plus importante, avec 7 MW en base bois fut interconnectée à la première donnant ainsi naissance à un réseau de chaleur qui se développa pour atteindre 16km.
Mise en service en 2015, la chaufferie cogénération 100% bois-énergie permit par une nouvelle interconnexion avec le réseau existant d’alimenter le centre-ville et les quartiers sud. Elle est équipée d’une chaudière à vapeur de 19,9 MWth qui consomme uniquement des plaquettes forestières et des broyats de bois non traités. Elle produit à la fois de la chaleur et de l’électricité (50 GWh / an, soit l’équivalent du besoin de 60 % de la population spinalienne). C’est cette chaufferie qui assure la plus grosse part de la production de chaleur sur le réseau.
Dernière mise à jour : 19 juin 2025