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Ouest spinalien

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Aux portes de Chantraine et de Golbey, le quartier ouest d’Épinal raconte une histoire façonnée par l’essor du rail et des casernes, tout en préservant au fil du temps son calme, son identité et son lien intime avec la nature.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’ouest d’Épinal s’arrête au pied de la colline verdoyante de Chantraine : au milieu des prés et des vergers n’émergent qu’une poignée d’habitations.
L’urbanisation commence ici avec l’inauguration du terminus de la ligne ferroviaire Nancy-Épinal par Napoléon III en 1857. L’ouest spinalien se mue alors à toute vapeur en quartier populaire où poussent comme des champignons des restaurants, des commerces et des habitations, notamment rue de l’Épargne, puis à la Belle-Étoile prisée des cheminots, et dans les rues Bel Air, du 149e RI ou Anatole-France.
Dans le contexte de la guerre de 1870, les casernes de Reffye et Courcy complètent le maillage de quinze forts protégeant la cité de l’envahisseur prussien. Les magasins militaires, manufactures et industries s’agglomèrent vite autour d’elles.
Une seconde vague de construction est opérée au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce secteur meurtri par les bombardements, 99 logements vont sortir de terre pour reloger les sinistrés : ce sont les Isai – acronyme d’Immeubles sans affectation individuelle. Des pavillons s’élèvent aussi sur les terrains encore vacants et l’accession à la propriété devient une réalité pour de nombreux habitants.

Durant les deux dernières décennies, la reconversion des friches militaires a donné un nouvel élan à l’ensemble du quartier en conduisant à l’installation d’entreprises, d’une maison médicale et d’une pharmacie, de commerces de proximité et de logements. Enfin, l’implantation de la gendarmerie départementale, du lycée Lapicque et de son gymnase, et les équipements fédérateurs comme le planétarium, le skateparc, la Maison de quartier et le verger partagé contribuent à façonner la nouvelle identité du quartier.

Témoignages

Cédric « Ici, tout le monde se parle »

« Tu ouvres jusqu’à quelle heure ce soir ? » À Olivier, un habitué qui l’interpelle en passant en scooter, la réponse de Cédric résume tout. « Tant qu’il y a de la vie ! ». La vie, celle du quartier, le patron du « Troquet » rue d’Olima la connaît bien. Son père Claude a repris l’ancien bar « Chez Jeannette » en 1984. À l’époque, chez « Coco » comme au Mouton Bleu ou au bar des Cheminots, on fait tous le plein. « Les habitudes ont changé » et les rideaux se sont baissés, mais depuis qu’il a repris le flambeau en 1998, Cédric fait perdurer l’esprit du dernier bar de la rue d’Olima, qui a fait parler de lui durant le confinement avec une vidéo qui a cumulée des milliers de vue sur YouTube, par le groupe… « Les amis du Troquet. Un bon résumé. « Ici, de 16 à 88 ans, du chômeur au chef d’entreprise, tout le monde se parle ».

Éliane « C’est la nature en bas de chez nous »

Les cartographies la nomment toujours « ancienne voie de 60 », cette voie ferrée militaire sur laquelle de petites locomotives Decauville convoyaient obus et trains d’artillerie entre les dépôts, forts et batteries, de 1888 à la fin des années 40. Mais pour ses riverains contemporains, c’est le chemin du vallon de Grandrupt. Délesté de son rail, cette liaison naturelle entre la rue Haxo-Prolongée et celle des Forges est un havre prisé des joggeurs et promeneurs. À son arrivée dans le quartier en 1989, Éliane tombe sous le charme de cette boucle dont les deux allées entourent et surplombent le paisible ruisseau de Grandrupt. « C’est la nature en bas de chez nous. J’ai tout de suite été séduite par ses vergers, son calme total ». Au point de porter un projet d’aménagement au budget participatif, pour baliser l’itinéraire, l’agrémenter de panneaux pédagogiques et offrir une liaison jusqu’au port. Pour faire durer le plaisir !

Danièle « Le calme que les gens d’ici cherchent »

De la fenêtre de son domicile, rue Dom-Calmet, elle a une vue plongeante sur la maison de son enfance. « Quand c’était encore un terrain vague, c’est sur cette pente qu’on faisait de la luge en hiver ». Les logements ont fleuri depuis, mais l’endroit a gardé toute sa quiétude. L’un des charmes du quartier pour Danièle, qui n’en est jamais parti, hormis une parenthèse de trois ans pour suivre ses filles à Strasbourg. « On ne s’est jamais posé la question de déménager ! C’est très calme et c’est ce que les gens cherchent ici ». Mais pas un calme plat. Enseignante au conservatoire, Danièle, aujourd’hui retraitée, fait partie des forces vives d’un quartier où elle a lancé, en 1996, l’Ensemble musical Alliance. Avec des professionnels qui partageaient la même envie de s’ouvrir aux autres, par des concerts autant que par des cours, donnés bénévolement à des amateurs de tous niveaux.

Marc « La forêt proche, un vrai plus »

À l’heure d’arrêter de quitter Paris pour retrouver ses terres natales avec compagne et enfant, Marc ne s’attendait pas à emménager dans l’Ouest spinalien. Lui qui est né et a grandi à la sortie Est d’Épinal, a emménagé rue Bel-Air sur un concours de circonstances. Mais avec, au bout, une agréable surprise. « Je connaissais la rue Notre-Dame-de-Lorette évidemment, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit si calme dans les rues adjacentes. Il n’y a jamais un bruit, juste les cloches de l’église ! Et la proximité de la forêt est un vrai plus ». Autre atout de poids pour ce jeune père de famille, le quartier de Courcy et sa micro-crèche, parfaite pour la petite Cléo. « C’est juste à côté, et plein d’atouts : des intervenants, des animations, les repas maisons… C’est parfait ! »

Lucas « Plein de beaux souvenirs »

Du milieu de la rue André-Pflug à la rue Pierre-Simonet, l’enfance de Lucas, 21 ans, a constamment tourné autour de ce terrain, poumon vert des Isai. Une terrasse disposant d’une vue imprenable sur Épinal, avec son château plein cadre, ses toits dominés par la pointe de la basilique. « Mon enfance, elle était constamment dehors, avec les potes. Plein de beaux souvenirs », entre le vélo, les loups, ces chasses à l’homme aussi géantes qu’intergénérationnelles, et le foot, évidemment. Ce ballon qui roule ici même quand le temps ne semble pas vouloir le permettre, et rassemble cette grande famille d’une quinzaine de jeunes « Isaiens » et d’extérieurs, largement admis dans la meute. Une jeunesse qui, aidée des aînés, a sondé la Ville pour revoir et moderniser l’endroit. Le chantier va bientôt commencer, et offrir au quartier un nouveau lieu de vie, profitable à toutes les générations. Dont celle qui arrive, pour de nouvelles enfances pleines de souvenirs.

Le verger partagé de Courcy

Le verger partagé de Courcy est le premier projet élu dans le cadre du budget participatif.

Dans le secteur de Courcy, la faune a repris ses droits et ses aises, 40 fruitiers ont été plantés par la Ville. Autour d’eux, le vent fait chanter des graminées déjà à hauteur d’homme et dessinant des allées naturelles, où l’on aperçoit les premiers fruits, ceux du ré-ensauvagement des lieux, les marguerites et pâquerettes, achillées et seneçons qui prolifèrent. « Il y a même de la mauve musquée, ce n’est pas commun ! » Le tour du propriétaire est mené par Bernard Mirgain. Passionné de jardinage depuis 35 ans, cet enseignant à la retraite, dont le jardin personnel est reconnu refuge LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), fait partie des porteurs du projet de ce verger partagé, soumis à l’approbation municipale et au vote des Spinaliens lors du premier budget participatif. Un succès qui a dépassé toutes les attentes. Les parrains et marraines potentiels se sont vite déclarés, et en nombre tel qu’il n’a pas pu y en avoir pour tout le monde ! Et un comité s’est rapidement structuré autour des porteurs de projets, et mène là des ateliers pédagogiques autour des fruitiers et du compostage organique. De la vie est née la vie de quartier. « Ce qui est formidable, c’est que ce projet a permis à des tas de gens, qui habitaient assez proches les uns des autres sans se connaître, de se découvrir et de partager de bons moments ». Les agents de la Ville veillent aux grains et aux graines, tandis que les nombreux parrains et leurs proches gèrent l’entretien courant, « essentiellement pour arroser, parfois pour mettre des semences ». La collaboration, leitmotiv de ce verger patrimoine, bat son plein et n’est pas près de s’arrêter. Preuve qu’avant même les premières récoltes, le projet porte déjà ses fruits !

Le planétarium

La tête dans les étoiles, mais les pieds bien sur Terre : telle pourrait être la doctrine du planétarium d’Épinal. Le centre a été ouvert en 2002 et intégré à la bien-nommée Maison de la jeunesse et de la culture (MJC) Belle-Étoile.

À l’heure d’un réchauffement climatique et de ses conséquences sur le vivant, l’heure n’est plus aux tergiversations, et l’unique planétarium de Lorraine compte bien jouer à fond son rôle dans la conscientisation du grand public.

Une véritable mission (spatiale) d’intérêt général pour l’établissement cher au vosgien Hubert Curien, premier président de l’Agence Spatiale Européenne et très attaché à la transmission de la culture scientifique et technique aux jeunes générations. C’est également dans ce sens et que le planétarium propose aux 6-12 ans de venir fêter leur anniversaire au planétarium, avec trois formules, toutes ponctuées d’animations et jeux autour de la science et de l’espace. Pour, là encore, ressortir avec des étoiles plein les yeux !

Le skatepark

L’animation du quartier de l’Ouest spinalien est indissociable du skatepark de la rue de la Côte Cabiche. Ce site qui est né d’une idée portée par le Conseil des jeunes de la Ville accueille toute l’année enfants, adolescents et leurs parents qui s’y risquent à d’impressionnantes acrobaties sur roues et roulettes : les planches de skates y côtoient les bi-cross comme les trottinettes ! Son développement s’est d’ailleurs accompagné de la création d’une association, les Woodmen, qui fait vivre la scène skate et BMX sur Épinal et ses environs. Les autres secteurs sont perçus comme des « micro-quartiers » qui vivent au rythme des animations comme les fêtes des voisins de la rue de l’Épargne ou au cœur de Courcy. Dans ce secteur récemment construit au centre du quartier Ouest, deux structures avancent main dans la main pour fédérer tous les habitants, depuis les Isai jusqu’à la Belle-Étoile :le Comité d’intérêt de quartier de l’ouest spinalien (CIQOS) et l’Ehpad des Bruyères et sa dynamique association des Tourmalines : concerts, expositions et animations régulières, dans et hors les murs de l’Ehpad, marché de Noël le dernier samedi de novembre sont autant d’animations qui complètent l’offre de qigong, yoga ou encore théâtre proposés par le CIQOS.

Relais social Pierre et Marie Curie

22, rue Pierre et Marie Curie
88000 Epinal
Club de poterie. Autres ateliers possibles sur demandes suffisantes. Pour tout renseignement, veuillez contacter l’Association des Familles au 06 77 13 86 93.

Contact du Comité d’intérêt de quartier (CIQ)

M. Yves NOEL
Président du Comité d’intérêt de quartier de l’Ouest par intérim
ciqos.contact@gmail.com

Dernière mise à jour : 11 décembre 2025

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