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La Crosse (Etats-Unis)

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La Crosse est une ville des États-Unis, située au centre-ouest du Wisconsin, dans la région du Midwest américain et jouxte deux des Grands Lacs (lacs Supérieur et Michigan). Il s’agit de la ville jumelle la plus éloignée d’Épinal (7000 km soit 7h de décalage horaire).

Située entre Minneapolis, Milwaukee et Chicago, cette ville de l’État du Wisconsin est liée à Épinal depuis 1986. Un jumelage vivant, notamment grâce aux échanges culturels et linguistiques entre collégiens et lycéens. Bâtie le long du Mississipi, dans une large vallée entourée de falaises de 200 mètres de haut, La Crosse offre un cadre naturel exceptionnel. On y pratique la randonnée, le vélo, la pêche, la navigation, le ski de fond ou alpin.

Elle se trouve dans une région rurale du Midwest, à proximité des Grands Lacs Supérieur et Michigan. Autrefois tournée vers l’exploitation forestière et le brassage de bière, l’économie locale repose aujourd’hui sur deux universités, un lycée technique, deux grands hôpitaux régionaux et plusieurs usines en périphérie. C’est là aussi que la société Trane, bien connue pour son implantation vosgienne, est née. La culture y occupe une place centrale. Les universités Viterbo et Wisconsin-La Crosse proposent une riche programmation : musique, théâtre, danse, expositions. L’Université Viterbo accueille même l’Orchestre symphonique de La Crosse.

Tout au long de l’année, la ville vibre au rythme de nombreux événements souvent liés au multiculturalisme des différentes communautés de la cité : l’Oktoberfest allemande, l’Irishfest irlandaise, le Juneteenth, le Nouvel An Hmong, le Mois du patrimoine hispanique, le Nouvel An chinois, ou encore la Journée des peuples autochtones.

Origine du jumelage

Le 26 mai 1986, Philippe Séguin, alors maire d’Épinal, député des Vosges et Ministre des Affaires sociales et de l’Emploi, signait la première charte de jumelage avec Patrick Zielke, maire de La Crosse. Ce partenariat est né de l’implantation locale de l’entreprise Trane, spécialisée dans les systèmes de chauffage et de climatisation, dont le siège est basé à La Crosse. Fondée en 1885, Trane a révolutionné le chauffage avec la vapeur basse pression. Elle s’est installée en Europe en 1958, d’abord à Golbey, puis à Charmes en 1978. Aujourd’hui, ces deux sites vosgiens emploient plus de 800 salariés.

Rencontre avec Shaundel WASHINGTON-SPIVEY, le Maire de La Crosse

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Je suis arrivé à La Crosse en 2007 pour étudier à l’Université du Wisconsin-La Crosse et j’ai été conquis par la Ville et son ambiance. Militant et impliqué dans la vie locale, j’ai siégé au conseil scolaire afin de faire évoluer la vie de notre jeunesse. Cet été, j’ai emmené quatre lycéens au Cap-Vert pour une expérience riche en découvertes culturelles et naturelles. Ils préparent ce voyage depuis un an, grâce à des recherches et des rencontres virtuelles avec des étudiants africains, attendant avec impatience de pouvoir discuter en vrai avec eux. Dans un avenir plus ou moins long, j’espère avoir la chance de découvrir Épinal.

Dans quels domaines pensez-vous pouvoir vous inspirer de ce qui se fait à Épinal, et inversement ?
Nous avons des points communs concernant l’accessibilité et les mobilités. Nous améliorons la sécurité et la mobilité des piétons et des cyclistes. Un groupe de travail a étudié et évalué l’accès aux transports dans différentes zones de la ville afin de définir si l’offre est équitable. Nous faisons de gros progrès, mais il reste encore beaucoup de choses à améliorer. Épinal développe les espaces verts et une ferme municipale afin d’améliorer la qualité des repas des enfants à l’école. Nous avons également créé des potagers pour les écoles et des potagers partagés, planté des arbres fruitiers et développé des banques alimentaires. Voir se développer ces initiatives dans d’autres villes rend notre projet plus facilement atteignable. C’est l’un des grands avantages des échanges culturels tel que le nôtre.

Vous êtes maire de La Crosse depuis le 1er avril. Quelles sont vos priorités pour la ville ?
Ma priorité absolue est de résoudre la crise du logement. Nous devons mieux répondre aux besoins des sans-abri, notamment en créant un refuge d’urgence pour les périodes de grand froid. Ensuite, il faut diversifier l’offre de logements en révisant les lois sur l’urbanisme, tout en responsabilisant les propriétaires et en protégeant leurs locataires. Par ailleurs, je veux élaborer une vision commune pour La Crosse. Actuellement, chaque institution (écoles, hôpitaux, universités) a sa propre vision. Nous devons trouver comment avancer ensemble, sans conflit. Ma troisième priorité est de dynamiser la culture entrepreneuriale. Beaucoup d’entreprises quittent la ville. Nous devons comprendre leurs besoins et obtenir des fonds de l’État du Wisconsin pour les soutenir, comme c’est déjà le cas pour
d’autres villes.

Échange culturel et linguistique

Les Villes d’Épinal et de La Crosse organisent des échanges culturels et linguistiques pour les jeunes de 15 à 17 ans : les adolescents américains et français séjournent pendant deux semaines dans les familles de leur correspondant le premier été puis accueillent en retour leur camarade chez eux l’été suivant. En 2025, du 10 au 25 juillet, c’était au tour d’une quinzaine de jeunes Américains de découvrir la cité spinalienne. Deux jeunes américaines, Sophia et Jessica, livrent leurs premières impressions recueillies lors de la cérémonie d’accueil officielle au grand salon de l’Hôtel de Ville d’Épinal.

« Nous correspondons avec Camille depuis un an. Épinal est une très belle ville et j’ai été très bien accueillie. On a visité des sites intéressants comme le cimetière américain ou le musée de l’Image. J’ai fait du vélo et j’ai découvert de nombreux restaurants. »

« Avec ma correspondante Marie-Émilie, on s’est rencontrées il y a un an à l’occasion du premier échange dans le Wisconsin, mais ça fait de longs mois que nous correspondions par écrit. Les infrastructures et les bâtiments sont beaux. C’est une ville qui semble très attractive et que j’aime beaucoup. J’ai été ravie de revoir ma correspondante et d’en profiter pour découvrir le Planétarium ou encore toute la région aux alentours. »

Comment participer ?
Les inscriptions à l’échange avec La Crosse sont enregistrées en début d’année civile par l’intermédiaire des professeurs d’anglais des
classes de 3e, 2nde et 1re des collèges et lycées d’Épinal. Les dossiers de candidature seront ouverts en ligne :

Témoignages

Keagan : « Je croise des Américains qui sont venus à Épinal »

Spinalienne de cœur, Keagan a découvert Épinal en 2007, dans le cadre de l’échange culturel et linguistique organisé entre les deux villes. Depuis, elle y retourne régulièrement, pour accompagner des étudiants ou en vacances. Elle y a d’ailleurs
déjà fait des rencontres… inattendues : « Lors de notre dernier séjour à Épinal, mon mari et moi nous promenions en ville et nous
avons croisé une amie qui habite La Crosse. Rencontrer des gens que nous connaissons à 6 500 km de chez nous, c’est incroyable ! ».
Aux États-Unis, elle croise aussi parfois des Américains déjà venus à Épinal :« Récemment, mon dentiste a découvert que je participais à l’organisation de l’échange et m’a raconté l’expérience merveilleuse de sa fille lors de son séjour à Épinal. »

Irène : « Des correspondances régulières avec les spinaliens »
Enseignante retraitée, Irene est un membre actif du comité de jumelage. À ce titre, elle a eu le plaisir de venir à de nombreuses reprises à Épinal. Elle se souvient que lors d’un échange scolaire en 2003, elle était hébergée chez Daniel Autugelle, un passionné d’histoire qui l’avait emmené « visiter Verdun et le bunker où lui et sa famille s’étaient cachés durant un an ». Elle rappelle aussi que lors du 20e anniversaire du jumelage en 2006, elle a fait la traduction méticuleuse du discours du maire de l’époque, Michel Heinrich : « un discours fleuri et très érudit de six pages », précise-t-elle.

Louise : « J’aime les spinaliens, leur histoire et leur culture »
Louise a découvert Épinal et son histoire il y a 25 ans. « J’ai été très émue d’apprendre l’implication américaine dans la libération de la région à la fin de la Seconde Guerre mondiale et de constater comment les habitants continuent de se souvenir et d’honorer les soldats
américains morts, commémorant même notre Memorial Day ».Amatrice d’art, elle possède de petites références à la cité des Images sur les murs de sa maison : « J’ai eu le privilège de visiter l’atelier de Jean-Paul Marchal avant sa mort et je possède quelques héritages de ses images ».

Simone : « J’ai découvert La Crosse grâce à la Trane »
Mutée de Marseille à Strasbourg en 1979 par l’agence maritime pour laquelle elle travaillait, Simone a compté parmi ses clients la société Trane à Golbey pour qui elle importait les containers de La Crosse. « La vie nous réserve bien des surprises : le hasard a voulu qu’en 1998 je me retrouve à La Crosse avec ma famille, raconte-t-elle. C’est ainsi que j’ai pris connaissance du jumelage de nos deux cités. »

Dianne : « J’ai d’innombrables amis spinaliens »
Présidente du Comité de jumelage entre Épinal et La Crosse depuis 1986, Dianne Seyler a accompagné des élèves américains à 27 reprises dans la cité des Images. Parmi les innombrables anecdotes que retient cette ancienne professeure de français, elle aime rappeler combien elle a été marquée par l’anniversaire des 10 ans du jumelage en 1996 lors d’une cérémonie au cimetière américain du Quéquement dont elle garde un souvenir touchant grâce à « la performance de la Chorale et de l’Université de La Crosse »

Barbara : « Inspirée par les entreprises spinaliennes »
Responsable de stage pour l’université du Wisconsin-La Crosse, Barbara a profité des liens entre les deux villes et de la présence de l’usine Trane pour y envoyer ses étudiants, dans les années 1980. « C’était une excellente opportunité pour eux, ainsi que pour moi qui ai pu comparer les façons de faire entre les entreprises françaises et américaines ». Elle a également eu« la chance » de passer un mois à Épinal en 1985 en famille. « Pendant que je donnais des cours d’anglais aux employés de la Trane, mon fils et mon mari allaient
chaque jour au parc du Château, se souvient-elle. À deux ans, mon fils parlait très peu français, mais il n’avait pas peur de dire « bonjour » aux animaux ! »

Devin : « Je me sens ici chez moi »

« J’ai d’excellents souvenirs d’Épinal et des Spinaliens, depuis que j’ai participé à un échange linguistique en 2016 ». Aujourd’hui, Devin a l’occasion d’accompagner les jeunes de La Crosse pour d’autres échanges avec Épinal et il continue de loger dans sa famille d’accueil. « C’est agréable d’avoir un endroit où je me sens chez moi, à des milliers de kilomètres de là où j’ai grandi ». Il souhaite aller toujours plus loin dans les échanges avec les jeunes Vosgiens : « Depuis quelques années, les élèves de Terminale de la Crosse ont l’occasion de faire des visioconférences pour échanger avec les étudiants spinaliens. C’est une façon concrète et vivante de découvrir une autre
culture »

Square de La Crosse

La Crosse en image

La ville de La Crosse a mis en place un système de diffusion en direct. Découvrez le parc de Riverside en temps réel en cliquant sur le lien ci-dessous :

Le Riverside Park, qui s’étend sur 5,5 hectares le long du Mississippi, est fréquenté tout au long de l’année, mais principalement en
été, grâce au kiosque à musique qui propose des concerts hebdomadaires. Riverside Park attire également les foules en juillet pour la Fête de l’Indépendance, avec des manèges, des démonstrations artisanales et un feu d’artifice.À l’extrémité nord du parc se trouvent les Riverside International Friendship Gardens (« les Jardins de l’amitié internationale »). En 2002, un projet de jardin représentant chacune des villes jumelles de La Crosse a vu le jour. Ce projet s’est développé au fil des ans et l’on peut désormais se promener parmi les jardins dédiés à Épinal et aux sept autres villes jumelles. Le jardin français met en valeur des reproductions du Pinau et de la Tour Eiffel, ainsi qu’un jardin à la française.

Dernière mise à jour : 13 octobre 2025

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