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La Vierge

Dans le sud de la ville, on retrouve le quartier de la Vierge, marqué par son passé militaire, ses nombreux atouts culturels et sportifs et son calme particulièrement apprécié de ses habitants.

Le quartier de La Vierge n’est pas un quartier comme les autres à Épinal. Historiquement, le secteur n’était pas habité et n’attirait que des pèlerins, qui venaient se recueillir auprès d’une statuette découverte par des bûcherons en 1650. D’abord rapatriée à la Basilique Saint-Maurice, c’est au milieu du XVIIIe siècle qu’elle retrouvera sa place dans le quartier, et donnera son nom à la colline : La Vierge.
Les premières maisons font leur apparition environ un siècle plus tard, en même temps que le déboisement pour la construction de la première caserne.
L’essor du quartier n’intervient qu’après la guerre de 1870 : les industriels fuyant l’Alsace occupée créent les usines textiles des Grands Sables en 1877, le long de la Moselle. Puis émergent les cités Cornot, Tschupp et de la 40 Semaine, pour loger les nombreux ouvriers et leur famille.
En parallèle, les casernes Bonnard et Dorsner (entre 1881 et 1883) puis la caserne Varaigne (1913) sortent de terre, dénommées en hommage à trois généraux français. Après la Seconde Guerre mondiale, la zone du plateau proche de la caserne s’urbanise avec les premiers grands ensembles immobiliers de la périphérie d’Épinal : 155 logements dans le quartier de la Petite Mouche et plus de 700 au Grand Champ de Mars.
Véritable « village » dans la ville, ce quartier populaire vit de façon harmonieuse et solidaire durant de nombreuses années, autour du centre social, créé en 1966 et proche des différentes écoles.

Très apprécié pour sa proximité avec la nature, le quartier bénéficie de nombreux investissements ludiques et sportifs créés par la Ville, tels que le Spinaparc, le centre aéré de la 40 Semaine, le parcours de VTT de descente ou encore ses nombreux sentiers de randonnée pédestre autour de la Fontaine Guéry et du Parc du Mont-Carmel.

Témoignages

Sakima : « Energie et multiculturalisme »

Sakima est née et a grandi dans le secteur de la Petite Mouche. Fidèle au quartier de son enfance, « avec l’énergie et l’aspect multiculturel qui le caractérise », et toujours à l’écoute, elle ne manque jamais une occasion de s’impliquer : « La Vierge ne demande qu’à vivre, il suffit de lui apporter les moyens d’y parvenir. Le succès du bassin d’été, en libre accès, en est la preuve ». Même chose pour les jardins partagés, à disposition de tous les habitants. « Il suffit de se rapprocher du Comité d’intérêt de quartier pour en demander une parcelle et y cultiver ses légumes, ajoute-t-elle. Et quand il fait beau, chacun peut profiter de l’espace barbecue à proximité ».

Jeanine : « De grandes figures »

Jeanine est une figure du quartier que l’on aime croiser pour sa bonhomie et son franc-parler. Son histoire à la Vierge remonte à 1957, un terrain… vierge, ou presque : « À l’époque, nous cherchions un logement avec mon mari. Quand on a entendu parler de la vente, à bon prix, de parcelles à construire à La Vierge, nous avons sauté sur l’occasion et avons construit l’une des premières maisons individuelles du Grand Champ-de-Mars ». Véritable témoin de l’évolution du quartier, elle se souvient de quelques « grandes figures » qui ont marqué l’histoire comme le docteur Pierre Chevalier « qui a dû soigner toutes les familles de la Vierge entre 1950 et 1990 ».

Eliane : « Une histoire de famille »

Véritable enfant du quartier, Eliane y a grandi, l’a quitté durant 15 ans pour raison professionnelle et a fait le choix d’y revenir. « On a beau être critique envers notre quartier, on y est attaché toute sa vie ». Installée face à l’ex-terrain de manœuvre de la caserne, elle a vu émerger les maisons accueillant de grandes familles. « Dans les années 1960, il régnait une certaine solidarité entre les familles. Il y avait beaucoup d’enfants, et des écoles partout. Les choses ont bien changé mais je sais que ceux qui ont grandi ici restent attachés sentimentalement au quartier. C’est une histoire de famille qui perdure ».

Cécile : « L’évasion à deux pas »

Récemment arrivée à la Vierge, Cécile a découvert un quartier très sympathique et accueillant, proche de la nature. « J’habitais à Saint-Étienne-Lès-Remiremont et, pour raison professionnelle, j’ai fait le choix de me rapprocher d’Épinal. Mon appartement se trouve idéalement placé entre la sortie Remiremont et le centre-ville. Il a l’avantage aussi d’être à quelques minutes de la forêt ». La jeune femme aime profiter de son temps libre pour aller courir autour de la 40 Semaine, jusqu’à la Fontaine Guéry et son nouveau parcours de santé.« C’est un luxe de profiter de ce moment d’évasion quand on travaille en ville ».

Gérard : « Modernisation et embellissement »

Lorsqu’il évoque les mutations à l’œuvre dans son quartier, Gérard a une certaine émotion dans les yeux. Résidant à proximité de la place Luc Escande, depuis plus de 30 ans, il a pu mesurer l’impact des aménagements urbains paysagers et de la végétalisation :« L’embellissement du quartier contribue au bien-être des habitants. Beaucoup d’efforts ont été faits pour l’entretien de la voirie et la démolition des immeubles, ce qui attire de nouvelles familles. J’espère que le quartier poursuivra son évolution dans ce sens ».

Catherine : « Lien social et services »

On y vient pour faire ses courses mais aussi pour discuter. Le magasin Proxi est un lieu de passage et de lien social. « C’est un peu comme le bar du commerce de l’époque, à la différence que mes clients ne restent pas des heures », explique Catherine, la gérante. Elle parle d’un endroit à la fois rassurant, car situé en face de la caserne militaire, et indispensable :« Notre emplacement central et le fait que nous proposions plusieurs services (dépôt de pain, superette, tabac-presse, La Poste…) est d’une grande utilité pour les habitants ».

Jardin partagé

Le Comité d’intérêt de Quartier de la Vierge, la Ville d’Epinal, Epinal Habitat en partenariat avec l’association Jeunesse et Cultures, Paroles & Actes et le Sicovad ont créé un jardin partagé dans le quartier où sont cultivés des fleurs, des fruits et des légumes mais aussi la convivialité et la solidarité.
Depuis 2019, la Ville d’Épinal offre aux habitants du quartier de la Vierge la possibilité de cultiver une parcelle de terre. Un jardin partagé répondant au souhait des habitants et relayé par Sakima Benchabane, (voir son témoignage p. 20-21), avec l’appui du Comité d’intérêt de quartier (Ciq). Inauguré en août 2019, il permet aux habitants de jardiner tout en s’investissant dans un travail en commun. Un espace ludique qui permet aux enfants du quartier de découvrir les rudiments du jardinage et pour les plus grands de se retrouver pour des repas conviviaux autour de l’espace barbecue.

Pour profiter d’une parcelle de terre, contacter la présidente du Ciq de la Vierge : Eliane Houillon (contact en bas de page)

Habitat inclusif


« Lutter contre l’isolement des habitants en développant les liens sociaux », c’est l’objectif du nouveau projet porté par le Centre communal d’action sociale de la Ville d’Épinal (CCAS) et financé par le Conseil départemental des Vosges, ainsi que l’Union européenne. Une ancienne salle de classe de l’école de la 2e chance d’Épinal, située au 40 de la rue du Struthof, actuellement en cours de rénovation, servira d’espace d’accueil et d’activités, pratique et convivial, pour les personnes âgées. La vocation de ce nouveau lieu de rencontres est de permettre aux personnes de plus de 65 ans de recréer du lien social dans leur vie, de lutter contre l’isolement, tout en s’inscrivant dans des projets de vie de quartier et intergénérationnel, par le biais des adolescents scolarisés dans l’école.

Parcours de santé : La Fontaine Guéry

Inauguré en mars 2023, le parcours de santé de la Fontaine Guéry s’étend sur 2 km et comporte 11 agrès sportifs. Réalisé par la Ville d’Épinal dans le cadre du budget participatif 2021, il a été subventionné à hauteur de 80 % par l’Union européenne.

Spinaparc

Véritable terrain de jeu pour les amateurs de sensations fortes de tout âge, le Spinaparc est l’un des plus grands sites d’aventure de France. Situé au beau milieu d’une forêt de 5 ha, le parc propose2,5 km de parcours acrobatiques en tous genres, dans les arbres et sur les bords d’une falaise d’une ancienne carrière de grès. Trois parcours y sont proposés : Les P’tits Aventuriers (dès 3 ans), le Parc Enfants (dès 6 ans, 1,25 m minimum) et le Parc Adultes (plus de 12 ans, 1,50 m minimum). Pour fêter le 20e anniversaire du Spinaparc, deux ouvertures en nocturnes seront proposées cet été. Des réservations seront possibles sur le parcours découverte adulte, les 12 juillet et 16 août, entre 21h et 22h. Inscriptions obligatoires.

Lien armée – nation

Depuis la fin du XIXe siècle, la Vierge est un site stratégique qui a toujours accueilli des troupes militaires. Trois casernes ont été construites : les parties Dorsner et Bonnard, entre 1881 et 1883, puis la partie Varaigne en 1913. Elles servent de camps de prisonniers pour les soldats français en 1940. Les bâtiments sont occupés par l’armée allemande entre 1941 et 1944. De nombreux résistants vosgiens y sont détenus, interrogés et pour certains déportés ou exécutés. Une stèle leur rend hommage sur le site. À la Libération, c’est l’armée américaine qui prend possession des bâtiments, avant de laisser la place au 18e Régiment de Transmission (18e RT). À partir de 1994, le 1er Régiment de Tirailleurs (1er RTir) occupe les locaux. Il compte un millier de militaires, dont 150 vivent dans la caserne. Tout au long de l’année, les Turcos, comme on les surnomme, rythment la vie spinalienne lors des cérémonies patriotiques mais aussi à l’occasion des grands événements comme la fête de Saint-Nicolas avec la présence de la Nouba, la fanfare du Régiment, guidé par sa mascotte, le bélier Messaoud, toujours apprécié du grand public. Cette année, à l’occasion du 30e anniversaire de son implantation à Épinal, le régiment ouvrira ses portes au public pendant deux jours les 18 et 19 mai.

De nouveaux moyens pour le quartier

Depuis le 1er janvier 2024, la cartographie des quartiers prioritaires vosgiens a changé. Une démarche qui rejoint la réforme qui vise à concentrer les moyens d’intervention de la politique de la ville au profit des quartiers dont les habitants rencontrent les plus grandes difficultés. Le nouveau découpage a permis au quartier de la Vierge d’être réintégré au dispositif, 10 ans après. Il n’avait plus le statut prioritaire mais celui de « veille active » depuis 2014 puisque les revenus globaux des habitants dépassaient le seuil fixé. Mais il est désormais rattaché à celui de Bitola, situé sur l’autre rive de la Moselle, dans la nouvelle géographie prioritaire, formant ainsi le « quartier Bitola-La Vierge ». Un ensemble qui a globalement gagné 1 800 habitants ces dix dernières années. À ce titre, il bénéficiera de dispositifs et de moyens financiers. Des appels à projets sont d’ores et déjà lancés avec des associations locales afin de mettre en place rapidement des actions au bénéfice des habitants.

À connaître dans le quartier

Foyer de l’Association Carrefour N-D. aux Chênes

1, rue de la Cense Aubry
88000 Epinal
03 39 34 37 67

Centre social du Plateau de la Vierge

Place Luc Escande
88000 Epinal
03 29 64 03 03

Contact du Comité d’intérêt de quartier (CIQ)

Eliane HOUILLON
Présidente du comité d’intérêt de quartier de la Vierge
Chalet les Myrtilles
4 rue Général Séré de Rivières
06 87 31 84 30
atelier.eliane@wanadoo.fr

Dernière mise à jour : 16 décembre 2025

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